Suunto est reconnu sur le marché pour ses montres GPS outdoor. La Suunto 9 Peak, c’est « tout ce que sait faire la marque, dans une montre qui ne ressemble pas à une Suunto ». Au sein de la gamme, la Suunto 9 Peak se distingue en intégrant toutes les fonctionnalités du haut de gamme de la marque dans un format plus petit et beaucoup plus léger, sans perdre pour autant en autonomie. Et ça, c’est quand même un exploit inédit !
Le design de la montre a été entièrement retravaillé, de l’écran au boitier en passant par le connecteur du câble de recharge, mais en conservant une ligne directrice : la robustesse pour affronter l’environnement outdoor.
Suunto a profité du lancement de la Suunto 9 Peak pour sortir 2 nouvelles fonctionnalités (Snap to route et un partenaire virtuel), qui ont été transférées automatiquement sur les autres Suunto 9 par mise à jour, confirmant ainsi la place de la Suunto 9 Peak au sein de la gamme S9 de la marque.
Découverte de la Suunto 9 Peak
Je n’ai jamais rencontré une montre GPS comme celle-là. Bon, OK, elle a toujours un bracelet et un écran rond mais vraiment, la Suunto 9 Peak ne ressemble à aucune autre montre GPS que j’ai déjà testée ici.
Le boitier n’a rien à voir avec celui de la montre connectée Suunto 9 Baro :
- Plus fin : 10,5mm d’épaisseur (sans prendre en compte la bosse du capteur cardio optique) contre 16,8
- En métal (acier ou titane selon les versions) au lieu de composite
- Plus petit : 43mm de large contre 50
Le boitier n’est pas entièrement en métal comme sur la montre Vantage V2. Je trouve le rendu visuel réussi, avec un rappel de couleur sur la tranche du boitier, encadré par la lunette en métal et la plaque de fond.

Dans la conception du boitier, la marque a opté pour intégrer les pattes de fixation du bracelet dans l’ensemble de fond de boitier en métal. C’est un gage de robustesse, je pense qu’on a tous déjà cassé une de ces pattes sur une montre une fois dans notre vie.
C’est quand on en arrive à parler du poids que les versions acier et titane se distinguent :
- Suunto 9 Peak titane : 52g
- Suunto 9 Peak acier : 62g
La Suunto 9 Baro, qui tenait jusque là la position du haut de gamme chez Suunto, pèse uniquement 81g. Ça fait donc au minimum 19g de gagné (-23%) sur la suunto 9 Peak. A format à peu près équivalent, la Suunto 9 Peak pèse 4g de moins que la Suunto 5 bien que le boitier de celle-ci ne soit pas en métal. Quant à la Garmin Fenix 6S à 58g, elle est donc plus légère que la Suunto 9 Peak acier mais plus lourde que la version titane de la marque.
A LIRE : Test Suunto 9 : une montre de sport sobre et efficace
Le boitier est étanche à 100m, comme sur toutes les montres GPS outdoor du marché. Mais Suunto ne s’est pas contenté de changer le design du boitier, presque tout le reste a également changé.
Le premier changement visible, c’est le nouvel écran, plus petit que sur les autres Suunto 9 mais toujours tactile. La résolution est désormais standard, 240 x 240 pixels (comme une Vertix, une Fenix 6S ou une Vantage V2). Cette résolution est suffisante pour afficher des watchfaces mais elle se montre limite dès lors qu’il y a des grosses surfaces colorées.
Je préférais l’écran de la Suunto 9 Baro avec 35mm de diamètre et 320 x 300 pixels de résolution. Là, ça fait ressortir la bande noire entre la lunette et le bord de l’écran.
Snap to route
Avec Snap to route, la Suunto 9 Peak devient sans conteste la plus précise des montres GPS du marché. Laissez-moi vous expliquer pourquoi et comment cella fonctionne.
L’idée de Snap to route, c’est de faire que la trace GPS enregistrée par la montre vienne se superposer exactement à l’itinéraire à suivre. Concrètement, si vous planifiez un itinéraire de 12km550 de trail, la Suunto 9 Peak affichera 12km550 à l’arrivée. Même si vous êtes passé sous un pont, que vous avez couru en montagne, en ville ou en forêt, tous ces trucs qui font que toutes les montres GPS font des erreurs.

Snap to route est utilisable avec n’importe quel profil sportif qui utilise la fonction GPS, pas seulement la course à pied. Pour commencer, il faut donc charger et suivre un itinéraire. Ça ne fonctionne pas sans ça.
Pour continuer, la Suunto 9 Peak va enregistrer votre position GPS chaque seconde mais elle va ensuite, si besoin, effectuer une petite translation pour replacer ce point GPS sur l’itinéraire.
Est-ce que ça veut dire qu’on ne peut pas s’éloigner de l’itinéraire prévu ? Bien sûr que oui, à partir du moment où vous vous éloignez de plus de 100m, la montre connectée Suunto 9 Peak repasse en enregistrement GPS classique, avec la trace GPS enregistrée par la puce GPS et il n’existe plus de recalage par rapport à l’itinéraire.
A LIRE : Test Suunto 9 Baro avec 120h de GPS pour l’ultra trail
Et même chose, vous pouvez revenir sur l’itinéraire et Snap to route se réactive automatiquement.
Toute fois Snap to route à 2 points faibles :
- La phase de transition où l’on décroche de Snap to route en s’éloignant de plus de 100m de l’itinéraire est très brouillonne et génère donc une erreur.
- Il faut que votre itinéraire soit bien propre, étant donné que la montre va raccrocher votre position sur cet itinéraire. Si vous avez tracé un itinéraire à main levée sans suivre les chemins, votre trace GPS sera exactement pareille.
Ça va peut-être vous étonnez mais Snap to route sera encore plus utile aux coureurs des villes qu’aux traileurs des montagnes.
Autonomie
La bonne surprise, c’est que le changement de format n’a pas entrainé de diminution de l’autonomie de la montre intelligente. Le gestionnaire de batterie propose par défaut 4 modes, que l’on peut appliquer à chaque profil sportif :
- Ultra : FusedTrack avec 1 point GPS toutes les 120s, 120h
- Performance : meilleure précision GPS (1s), 25h
- Tour : 1 point GPS toutes les heures (pas de FusedTrack), 170h
- Endurance : FusedTrack avec 1 point GPS toutes les 60s, 60h

En complément, on peut créer un mode perso, en jouant sur les paramètres suivants :
- Extinction automatique de l’écran
- Ecran tactile
- Précision GPS
Je ne sais pas pourquoi on n’a plus accès dans le mode perso aux autres réglages comme la vibration, la luminosité, le Bluetooth, la Fréquence Cardiaque au poignet.
En situation réelle, 1h de sport avec le mode GPS actif consomme 4% de batterie de la montre. Donc on est bien sur de ce qu’annonce Suunto. C’est plutôt 5% par heure si l’on utilise.
A LIRE : Test Suunto 9 Baro Titanium détaillé
Les 2 modes FusedTrack offrent 50 et 120h d’autonomie. Avec le système de géopositionnement (genre GPS + Galiléo). Avec le système FusedTrack, la Suunto 9 Peak ne relève une position GPS que toutes les 60 ou 120s respectivement et comble les blancs avec ses autres capteurs (accéléromètre, gyroscope et boussole). Mes tests ont montré par le passé que FusedTrack fonctionne très bien lors de la course à pied, moyennement bien en randonnée et pas du tout pour tous les autres sports sur lesquels le bras ne bouge pas (vélo notamment).
Running
Par défaut, la montre connectée Suunto 9 Peak affiche 4 données par écran de données. Mais on peut directement personnaliser ça depuis l’application. Malgré la plus petite taille de l’écran, on peut aussi opter pour des affichages à 5 ou 7 données sur la montre. En outre, Suunto propose aussi d’autres types d’écran :
- Graphique
- Intervalle (puissance, vitesse, allure, FC
- Zones d’intensité
- Colonnes (pour afficher les données par tour)

Suunto a introduit un nouvel écran SuuntoPlus à ses montres connectées : le partenaire virtuel, en optant pour une implémentation sans aucune programmation préalable. Le partenaire virtuel va se caler sur l’allure du premier kilomètre et après, il comparera la progression des kilomètres suivant par rapport à ce premier kilomètre établi. Autant dire qu’il y a pas mal de contraintes à ce mode de partenaire virtuel :
- Il ne faut pas que le premier kilomètre soit en côte
- Il ne faut pas partir trop vite
- Il ne faut pas s’arrêter à un feu rouge pour traverser une route pendant le premier kilomètre
- On ne peut pas non plus faire de positive split
D’autres écrans SuuntoPlus sont plus utiles, notamment tous ceux qui permettent de déclencher des tours automatique en fonction de la réalisation d’une boucle, de l’altitude ou de l’alternance d’allures.
A LIRE : Test Polar Vantage V : tout pour l’entrainement et la performance
Malheureusement, Suunto n’a pas fait évoluer le mode de fonctionnement de son système SuuntoPlus. Personnellement, j’y vois 2 contraintes :
- Par défaut, SuuntoPlus est toujours sur le mode off. C’est-à-dire qu’on est obligé à chaque fois d’aller dans les options pendant le GPS fix pour activer l’écran SuuntoPlus que l’on veut. J’aurais aimé qu’on puisse activer par défaut l’écran Climb sur le profil Trail, par exemple.
- On ne peut ajouter qu’une seule fonctionnalité à la fois sur le mode SuuntoPlus. On ne peut pas, par exemple, partir en trail avec l’écran Climb pour suivre ses montées et l’écran Météo. On peut quand même utiliser le suivi d’itinéraire en même temps qu’un écran SuuntoPlus.
Précision GPS / cardio
Commençons directement par la précision GPS de la montre connectée Suunto 9 Peak en utilisant l’algorithme Snap to route, sur une sorte de randonnée en montagne. Forêt, chemin sinueux = plein de sources d’erreurs potentielles. D’ailleurs, on voit bien que le tracé bleu d’une montre GPS classique est très brouillon que celle-ci. Du côté du tracé orange, on ne voit qu’un trait (superposition parfaite entre la trace GPS aller et la trace GPS retour de la montre connectée) parfaitement aligné avec le sentier.
Au final, Snap to route permet à la montre connectée Suunto 9 Peak d’avoir une précision GPS parfaite là où une montre GPS classique termine avec une erreur de 400m soit 5,6% d’erreur. J’aurais pu avoir plus de 10 montres GPS ce jour-là, aucune n’aurait atteint la précision GPS de la Suunto 9 Peak.

Montre connectée
La montre connectée Suunto 9 Peak marque une étape de plus dans la transformation numérique de la Suunto. Ces dernières années, depuis que Suunto a abandonné Movescount, on utilisait son application Suunto pour tout faire (consultation des statistiques, configuration des profils sportifs). Mais il fallait ressortir un ordinateur et Suuntolink pour mettre à jour sa montre intelligente. Avec la Suunto 9 Peak, les mises à jour se font désormais sans contact, via Bluetooth avec l’application mère de Suunto.
Par défaut, la montre Suunto 9 Peak arbore une nouvelle watchface, qui donne l’heure, la date (ou l’altitude, la batterie, le temps de sport de la semaine) et affiche les jours de la semaine en les marquant les jours où vous avez fait du sport. Sinon, il est possible d’opter pour une watchface outdoor qui affiche les heures de soleil, ou une autre. En tout, il y en a 11, analogiques ou numériques, avec la possibilité de choisir la couleur dominante sans autre possibilité de personnalisation.
A LIRE : Comment recharger une montre connectée : la meilleure manière ?
La marque Suunto a ajouté plusieurs possibilités pour configurer le rétro éclairage de ses montres. L’idée est de rendre l’écran lisible dans le noir (l’inconvénient principal des écrans transréflectifs), en s’aidant d’un capteur de lumière ambiante afin d’ajuster la luminosité de l’écran (pour ne pas trop pomper sur la batterie). Le seul bémol, c’est que Suunto a rendu la chose un peu compliquée. On a 9 possibilités de réglages, en fonction de :
- L’utilisation ou non du capteur de luminosité ambiante pour ajuster l’intensité du rétro éclairage
- La manière d’allumer le rétro éclairage (permanent, rotation de poignet, jamais)
Clairement, 9 combinaisons, c’est trop compliqué. Moi je n’utilise que 3 :
- Luminosité : moyenne
- Veille : adaptatif
- Tourner et activer : on
Sinon, la qualification de montre intelligente se limite à la réception des smart notifications et des alertes de calendrier, avec la possibilité d’activer un mode avion. C’est suffisant. C’est le minimum mais c’est également le principal pour beaucoup de gens qui n’ont finalement pas besoin de plus. On peut soit lire un extrait de message lorsque la notification s’affiche ou alors aller lire un message plus long par 2 appuis de bouton ou encore 2 touchers d’écran tactile.

Points Forts
- Design raffiné
- Format compact
- Précision GPS de Snap to route
Points Faibles
- Pas de programmation d’entrainements complexes
Notre Verdict
La montre connectée Suunto 9 Peak n’est pas une nouvelle montre en soi. Au sens où ce n’est pas une nouvelle entrée dans la gamme de la marque Suunto, qui se placerait entre la Suunto 7 et la Suunto 9 Baro ou au contraire au-dessus de la montre connectée Suunto 9 Baro. Pour être clair, il n’y a aucune fonctionnalité sportive qui soit propre à la Suunto 9 Peak et absente de sa dauphine la Suunto 9 Baro, cependant le capteur de SpO2 est quand même propre à la Suunto 9 Peak. Mais c’est quand même une montre unique pour la marque, de part son hardware et son design.
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